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Le vaginisme : Comprendre, guérir, et se libérer

 

Le vaginisme est un trouble sexuel où les muscles du périnée se contractent involontairement autour du vagin, rendant toute pénétration (que ce soit avec un pénis, des doigts ou même un tampon) difficile voire impossible. Cela crée souvent une sensation de blocage ou de mur autour du vagin.

Dans certains cas, la pénétration peut être possible seule ou lors d’un examen gynécologique, mais devient impossible avec un partenaire, ce qu’on appelle le vaginisme situationnel.

Qu’est-ce qui cause le vaginisme ?

 

Le vaginisme est un trouble psychosomatique, ce qui signifie qu’il est déclenché par des facteurs émotionnels et physiques. L’un des moteurs de ce trouble est l’anxiété ou l’anticipation liée à la pénétration (parfois de l’ordre de la phobie). Les muscles du périnée et du plancher pelvien, qui sont normalement souples, se contractent involontairement et par réflexe.

Il peut survenir dès le début de la vie intime (vaginisme primaire) mais aussi après une activité sexuelle satisfaisante (vaginisme secondaire).

Il est peut être associé à des troubles du désir et du plaisir. Mais pour beaucoup, le le plaisir est bien là. La pénétration n’est qu’une facette de la sexualité qui est elle-même un arc-en-ciel de possibilités. 🙂

Pourquoi cela arrive-t-il ?

Différentes causes peuvent en être à l’origine, et ce ne sont parfois pas celles que l’on pense. La sexualité se façonne depuis le plus jeune âge en fonction de tout ce qu’on a vu, lu, entendu, compris autour d’elle et de notre corps.

Le vaginisme n’est ni une malformation ni une anomalie, mais une réponse naturelle et adaptative de notre corps face à ce que nous avons vécu. Il s’inscrit dans une dynamique complexe où nos expériences intimes, nos relations affectives, nos inquiétudes et nos interprétations jouent un rôle central.

Cette réaction peut être perçue comme un mécanisme de protection face à des émotions, des peurs ou des situations qui ont marqué notre histoire personnelle. Comprendre le vaginisme sous cet angle permet de l’aborder avec bienveillance, sans culpabilité ni honte, mais comme une invitation à explorer son vécu et à renouer avec son corps.

 

 

Le vaginisme : un trouble qui se soigne

 

Bonne nouvelle ! Le vaginisme est se surmonte. Bien qu’il faille de la patience et un accompagnement adapté, il est tout à fait possible de surmonter ce trouble avec un parcours thérapeutique global.

Le parcours de soin :

  • Suivi gynécologique spécialisé : Un professionnel de santé spécialisé dans la douleur sexuelle peut aider à poser un diagnostic et exclure (ou soigner) les autres causes.
  • Rééducation périnéale : Grâce à la kinésithérapie ou la rééducation avec une sage-femme spécialisée, il est possible de rééduquer les muscles du périnée, de les assouplir et de retrouver une bonne mobilité.
  • Psychothérapie et sexothérapie : Un suivi avec un psychothérapeute ou un sexologue permet d’aborder les causes émotionnelles et psychologiques du vaginisme. Cela peut inclure l’identification des pensées limitantes, la gestion du stress et la reconstruction de la relation à la sexualité.
  • Hypnothérapie ou EMDR pour traiter les traumatismes émotionnels qui peuvent être à l’origine des tensions.

Se faire accompagner en couple ou célibataire

 

Le vaginisme n’est pas forcément une expérience que l’on vit seul.e.

  • En couple, l’accompagnement du/de la partenaire est primordial. Un soutien empathique et compréhensif peut faire toute la différence. Il est essentiel que le.la partenaire soit à l’écoute, qu’iel ne force pas les choses et qu’iel respecte les limites et les ressentis de l’autre. La communication, la patience, et la construction d’une intimité solide sont des éléments clés pour traverser cette épreuve ensemble.
  • Célibataire, n’oubliez pas que le principal est de se soigner pour soi-même et de savoir qu’on a le choix. En parler à une personne proche et de confiance (ami.e, frère ou soeur, parent…) peut aider à se sentir moins seul.e et démystifier le problème.

Le vaginisme n’est pas de votre faute !

Il est important de se rappeler que l’on est pas coupable de son vaginisme. Il ne vous définit pas non plus. C’est un trouble qui touche de nombreuses personnes, même si c’est encore un sujet peu abordé. Le plus important est de faire le premier pas : donnez-vous le temps et l’espace pour guérir. La culpabilité au placard ! 🙂

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Chloé Da Cruz

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